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(Source : Educavox + Michel Perez| 02.10.18)
Dans le cadre d’une formation destinée aux élus et cadres territoriaux souhaitant actualiser leurs connaissances en matière d’ingénierie numérique,la Mission Ecoter proposait le 26 septembre 2018 de découvrir ce que l’Internet des objets pouvait apporter à la transformation numérique d’une ville pour en faire une Smart city.
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Claire Hugonet, ingénieur, présidente d’ACITI (Agence de Conseil en Innovation pour des Territoires intelligents), présentait les innovations dans ce domaine, à partir de l’étude des cas d’usages testés dans la ville de Limours, commune de 6700 habitants située à trente et un kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France.
La Smartcity est née d’un défi lancé par Bill Clinton en 2005 à John Chambers, président de Cisco dans le but de rendre les villes plus durables[1] : il s’agissait d’assurer la convergence de deux révolutions de la fin du 20ème siècle : l’urbanisation massive et l’explosion des TIC (objets connectés, BigData, modélisation 3D, intelligence artificielle).
En 2011, Cisco évaluait à 50 milliards le nombre d'objets connectés en 2020, soit un marché potentiel gigantesque qui entraîna des investissements colossaux et des expérimentations partout dans les grandes villes du monde (Helsinki, Séoul, San Francisco, Buenos Aires, Nice…). Il s’agissait de rendre la ville beaucoup plus efficace et soutenable dans ses services en réduisant en même temps les coûts et l’impact environnemental (exemple de Barcelone, avec son concept de ville intelligente). De multiples applications furent testées, containers à ordures stationnement, état des rues etc.
Le bilan des expérimentations fut mitigé, car financé par les fournisseurs de solutions selon une approche plus technophile que par les usages. On a négligé le coût et le retour sur investissement : ces solutions ne sont pas transposables à l'échelle des petits territoires. Or, les 30000 villes françaises de moins de 10000 habitants représentent 50,3% de la population.
Comment adapter le concept de Smartcity à l’échelle des petits territoires jusqu’alors laissés pour compte ?
Claire Hugonet s’est donc engagée dans cette recherche avec la ville de Limours autour de son Living Lab.
Pour mémoire, le Living Lab est une méthodologie où citoyens, habitants, usagers sont considérés comme des acteurs clés des processus de recherche et d'innovation. Ses objectifs sont de tester un maximum de cas d’usages de l’internet des objets répondant aux besoins de la commune et de ses habitants, en axant la priorité sur la supervision des équipements dont la commune a la charge.
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